IL ETAIT UNE FOIS TEXTE 1 EPISODE 2 à 4

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Episode 2
 
 
Christophe la regarda s'avancer vers lui. Elle déambulait entre les enfants pour le rejoindre et Christophe ne pensa guère à faire la moitié du chemin. Il se sentait envouté par son sourire lumineux. Elle s'arrêta à sa hauteur et sa voix fruitée, mélodieuse s'éleva enterrant sans le vouloir les cris des autres :
 
- Bonjour! Je suis désolée pour le ballon. Mon frère frappe toujours plus fort que nécessaire.
 
Christophe, rougissant, tendit le ballon et marmonna dans sa moustache:
 
- Non, non ça va! Pas de problème! Moi, c'est Christophe.
 
La belle se rapprocha pour entendre ce qu'il disait.
 
- Je m'appelle Sandra (Je propose ce nom ici)
 
Elle lui tendit une main fine que Christophe s'empara fermement!
 
Oui, il était bien amoureux mais il se sentait comme un écolier. 
 
À Suivre... (morceau écrit par Eden / Heimera)

 

Episode 3

 


Voilà notre Christophe, brusquement intimidé, chose dont il n’était pas coutumier d’ordinaire. L’homme demeurait plutôt un dragueur dans l’âme. D’ailleurs, nombre de ses collègues féminines pouvait sans peine le confirmer ! Il s’était taillé une belle réputation au bureau, limite Don Juan…
On jasait parfois sec sur son compte dans les couloirs…
Sandra, sandra, sandra, il n’avait plus que ce prénom en tête...

  


Elle lui fit un dernier signe de la main et rejoignit, en courant son frère et ses amis, qui piaffaient d’impatience après ce ballon qui ne revenait pas assez vite.
Christophe resta pétrifié sur place, bêtement debout au milieu de sa serviette de toilette, ses lunettes de soleil dans une main, et son walkman de l’autre, un sourire au lèvres, l’œil rêveur.
Soudain, quelqu’un se mit à rire bruyamment dans son dos, un peu comme si c’était lui l’objet de la rigolade.
Christophe ressentit instantanément des frissons lui parcourir l’échine, persuadé d’être la risée de ses voisins de plage.

  


Gêné, il se racla la gorge, repiqua un fard, jeta un regard à ses voisins de derrière et se laissa tombé tel un pachyderme sur sa serviette.
Il détourna la tête vers le groupe ou se trouvait la très belle Sandra et les observa ainsi bien 5 minutes avant de se rallonger et de mettre les écouteurs du baladeur sur ses oreilles.

  


Mais la musique de Madonna n’avait plus du tout l’effet de tout à l’heure. Christophe ne semblait plus vraiment suivre le rythme, n’avait plus envie de chanter, ni même de marquer le rythme avec ses pieds. Il restait immobile, droit comme un i, le regard dirigé vers le ciel. Il ferma enfin les yeux, mais ne vit que le sourire éclatant de la jeune femme blonde.Un groupe d’enfants qui jouait au volley se rapprocha sans s’en apercevoir de l’emplacement de Christophe.

 
Il y eut une cavalcade à 30 centimètres des oreilles du bel Apollon qui ne sourcilla pas d’un cil.
Une dizaine de mètres plus loin, Sandra perdit l’équilibre en voulant rattraper le ballon et retomba en arrière sur les fesses, sur le sable, en hurlant un juron qui fit rire la cantonade alentour.

 


Aussitôt, en entendant sa voix, Christophe se redressa, le cœur palpitant, l’oreille aux aguets. Plus rien autour n’existait, oublié le groupe de volleyeurs en herbe qui couraient maintenant à un mètre de lui, oublié le vendeur de glaces qui hurlait « Glaces, chouchous, beignets, demandez demandez ! », oubliés les voisins de derrière qui gloussaient toujours dans son dos.
Il se redressa, se rassis carrément, et recommença à observer le petit groupe. Son comportement fit sourire le couple de personnes âgées qui se trouvaient juste à sa droite, qui se mirent à épiloguer à voix basse sur le compte du jeune homme. Ou comment la présence d’un banal vacancier inconnu de tous peut devenir l’attraction d’une après-midi.

  


Christophe n’en avait cure, il observait, sans avoir l’impression qu’ON l’observait aussi !
Et dix mètres plus loin, le frère et la sœur piquèrent un sprint vers la mer, suivis bientôt de leurs amis.

  


Ah, ce qu’elle était belle avec son bikini à fleurs multicolore !
Le jeune homme se dit alors qu’il aimerait bien partager leurs parties de rigolade, mais voilà, elle lui avait fait un tel effet qu’il se sentait bien incapable, ne serait ce que de se lever et avancer vers le bord de l’eau, comme n’importe quel vacancier. Voilà à quoi il en était réduit, rester sur sa serviette et l’a chercher des yeux…

  


Il soupira et se rallongea, tout en ayant l’ouie aux aguets de la voix si sensuelle de Sandra.
Mais les heures passaient et la plage se dépeuplait. Un autre style de baigneurs arrivait, il y avait comme un roulement. Christophe n’y prêta guère attention, trop accaparé par tout ce qui touché à… Sandra. Il jeta un œil à sa montre et décida de quitter les lieux ; son frigo était vide, il était temps de songer à faire quelques courses. Ce n’est pas par ce que c’était les vacances qu’il fallait oublier l’essentiel : se nourrir.

  


Instinctivement, il tourna la tête vers le petit groupe d’amis, à la recherche de la crinière blonde de Sandra mais… oh ! surprise, le petit groupe n’était plus là, ni même leurs affaires !
Le cœur de notre Don Juan se serra dans sa poitrine, mais OU était-elle ??!!
ZOUNY  (à suivre…)

 

Episode 4
 
Christophe, le coeur bondissant, rassembla serviette et autre cremes solaire, scruta à nouveau au loin, comme si la elle allait réapparaitre là sous les yeux. Mais... elle avait bel et bien disparu.
 
L'homme finit par se faire une raison et se dit qu'avec un peu de chance, elle serait à nouveau là le lendemain. Dare dare, il ferma son sac à dos sur ses effets et quitta la plage.
 
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18h42, les pneux de la voiture crissèrent dans un grand bruit. Fabien freina brutalement, il avait failli griller le stop. A l'arrière, flo, patrick et sandra se retrouvèrent projetés vers les sièges avant. 
 
- Eh ! Fabien, mais qu'est ce que tu fiche bon sang !?
- Excusez moi, j'avais la tete ailleurs... j'ai pas vu le stop.
- Ouille, j'ai les côtes en bouillie moi !
- Rien de cassé ?
 
Fabien mis le clignotant et s'arrêta sur petit parking en bordure de route.
 
- Non, mais tu peux te vanter de nous avoir bien secoués par contre.
- Je suis vraiment...
- Allez beau gosse, y a pas mort d'homme, on ferait mieux de repartir, le magasin va nous fermer sous le nez !
 
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 Christophe pesta un moment contre un fichu caddie du magasin ou il comptait faire ses petites emplettes ; impossible de le prendre, l'antivol resistait. Vaguement agaçé, il récupéra son jeton et essaya avec un autre chariot. C'était bien le moment pour que les caddies se liguent contre lui, le supermarché fermait dans une demi-heure ! Le jeune homme ferma les yeux et tira sur la poignée du chariot. Cette fois, il pu le prendre sans autre difficulté. Aussitot, Christophe fonça vers la porte du magasin. Mais un nouvel obstacle le freina dans son bel élan... Deux petites mamies discutaient à bâton rompu au beau milieu du passage ! S'en fut moins une qu'ils les chargent toutes les deux dans son chariot !!
 
Il fit son possible pour les contourner tout en réduisant sa vitesse. Il soupira et repris sa course folle. Autour de lui, on s'agitait fort. Nombreux étaient les vacanciers qui avaient comme lui profité au maximum du beau soleil ; et maintenant, ces messieurs dames devaient courir pour remplir leur caddie avant que le message fatidique "votre magasin va fermer ses portes, nous vous invitons à rejoindre les caisses" retentisse aux quatre coins du magasin. Le pauvre Christophe gara son engin dans le rayon bouquins ; mais où avait-il était mettre sa liste de courses ?!
 
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 - Vite !
- Eh ! on pourrait prendre un chariot, ça nous serait bien utile !
- Tiens, attrape le jeton !
- Merci.
 
Les 6 amis traversèrent l'allée centrale au pas de charge. Eux aussi avaient un peu trop traîné.
Patrick repris le chariot que les filles avaient laissé dans un bout de gondole et se dirigea au rayon grillades. Au moins, il était sur qu'ils auraient cela à se mettre sous la dent ce soir.
 
Fabien fit deux fois le tour des rayons. Il cherchait un produit qu'il ne trouvait pas. Fatalité, il ne se souvenait plus du nom non plus !!
 
Les filles avaient déserté l'alimentation pour discuter chiffons au rayon lingerie.
 
Pendant ce temps, Patrick gérer toute la question nourriture, comptant sur un coup de main des autres pour le reste.
 
 Christophe sourit. Il avait presque tout ce qui lui fallait. La belle blonde de la plage lui était bel et bien sorti de l'esprit ; c'est le regard vissé sur sa liste griffonnée à la hate sur un "post-it" qu'il parcourait à grandes enjambées les quelques mètres qui le séparaient encore du rayon jus de fruits. 
 
Mais son regard fut alors attiré par une éblouissante promo sur la lessive "extra blanc" ; cela lui rappela brutalement qu'il avait complètement oublié de prendre des épingles à linge avant de partir rejoindre le camping ou il était depuis quelques jours... 
 
Il n'en fallu pas plus pour qu'il laisse son chariot en bout de rayon et se lance à la recherche d'un paquet d'épingles. Une des petites mamies de tout à l'heure lui rasa les fesses avec son panier en osier. Il l'a reconnu à son debardeur bleu turquoize.  Elle continua son chemin comme si de rien n'était, le nez en l'air. Elle aussi cherchait quelque chose dans ce rayon et ne l'avait probablement pas vu.
 
Christophe s'était instinctivement plaqué contre le rayon pour laisser passer l'aïeule, et l'était toujours quand un couple de chinois en goguette arriva lui aussi dans le passage. La femme baissa les yeux et l'homme détourna la tête. Mais que faisait cet énergumène ainsi aplati contre les barils de lessive ?!
 
Le jeune homme réalisa soudain l'étrangeté d'une telle position et fit comme si il retenait un baril qui menaçait de lui tomber sur les pieds, non sans avoir adressé un grand sourire aux deux touristes qui poursuivirent leur chemin en commentant dans leur jargon cet agissement singulier. Christophe reposa le baril et se dirigea vers son caddie mais fit volte-face au milieu du rayon : ça y est, il était sur le point de repartirsans ses épingles ! 
 
Sandra fit remarqué à Flo que les garçons avaient fait une bataille d'éponges en faisant la vaisselle et du coup, les deux éponges qu'ils avaient pris soin d'emmener avaient atteri dieu seul sait où et probablement dans le champ de l'autre côté de la route qui longeait le camping. Hélas, le paturage n'était pas vide, cela aurait été trop simple...
 
Un magninfique taureau aux ravissantes cornes bien pointues y promenait sa prestence et veillait sur ses collègues mesdames les vaches, en mugissant à chaque fois que l'une d'elle s'approchait de lui.
Et qu'un vacancier imprudent ne viennent pas faire des "Mouuuuuuuuuuhhhhhhh" sous son nez pour épater la galerie car môsieur "belles cornes" n'appréciaient guère ce genre de blagues et n'hésitait jamais à  foncer, mufle baissé vers l'intrus qui osait le singer de la sorte 
 
Flo partit dans une direction et Sandra dans une autre. Objectif du moment, mettre la main sur un paquet d'éponges ; peu importait la couleur pourvu que cela soit une éponge. Fabien se souvint alors en passant au rayon plein air qu'il avaient terminé leur sac de charbon de bois la semaine denrière au cours d'une merguez parties endiablée avec leurs voisins d'igloo. Et pour faire le barbecue de ce soir, y a fort à parier qu'un nouveau sac leur serait bien utile...
 
Soudain, au moment de se diriger enfin vers la caisse notre Christophe national sentit qu'il lui manquait encore quelque chose. Il avait oublié d'écrire un produit sur sa liste, il en était plus que persuadé.
 
Au beau milieu d'un rayon, il s'arrêta net pour vérifier une à une les courses qu'il avaient déjà faites. Qui sait, en procédant de cette manière réussirait-il à se souvenir de ce fichu produit ? Quelle coïncidence, Christophe était retourné sans le vouloir au rayon des lessives ! Il sourit et retourna à son inventaire, consciencieux. Vite, il lui restait tout au plus cinq minutes avant d'entendre ce petit refrain qu'il redoutait. Pendant ce temps là, Sandra furetait toujours dans le même secteur que Christophe, mais en ignorant que lui aussi se trouvait ici. Elle trouva enfin ce qu'elle cherchait, et, en voyant son amie au loin quitter un rayon et entrer dans un autre, s'empressa de l'appeler en hurlant "Floooooooooo, je l'est ai trouvées !!!!!!!!!" à grand renfort de gestes.
 
Christophe ne fut pas le seul à lever le nez et à pivoter en direction de la voix suave qui venait de s'égossiler ; mais cette voix, il savait qu'elle ne pouvait venir que d'une seule et unique personne, elle...
 
à suivre... zouny

 

 

 

 

Publié dans LES COLLECTIFS

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